La violence à l'école se manifeste sous trois formes : violence contre les choses, violence entre élèves et violence dans la relation élève-professeur.
La violence à l'école est aussi diversifiée que dans le monde des adultes.
La violence contre les choses est la dégradation ou la destruction délibérées du matériel pédagogique, de l'équipement et des bâtiments scolaires. Cela va du petit acte de vandalisme à l'incendie volontaire.
Violence contre les choses : du simple «tag» à l'incendie de l'école.
Le phénomène de la violence entre élèves est à prendre au sérieux : selon une enquête effectuée auprès de 600 élèves de la ville de Zurich dans les années 90, 15% des jeunes interrogés disent avoir été au moins une fois victimes d'un acte de violence au cours de leur scolarité, 85% ne se sentant pas directement concernés. Et 7% des élèves reconnaissent avoir eux-mêmes usé de la violence comme moyen de pression sur des camarades. Les actes de violence entre élèves sont de toutes sortes : extorsion d'argent, de vêtements et autres objets, menaces, contrainte, etc.. Les vols à main armée et les lésions corporelles sont en augmentation. Le milieu scolaire n'est pas épargné par les atteintes à l'intégrité sexuelle sous leurs diverses formes.
Violence entre élèves : lorsque la peur règne sur le chemin de l'école et pendant les récréations.
La violence dans la relation élève-professeur se caractérise moins par la violence physique, mais se manifeste sous forme d'impertinences, d'attitudes menaçantes, etc.. Inversement, de nombreux élèves subissent une pression psychologique de la part du corps enseignant. Cette pression revêt de nombreuses formes, souvent inconscientes : moqueries constantes, dévalorisation du travail et de la personne, rejet manifeste des enfants en difficulté.
Violence dans la relation élève-professeur : la violence n'engendre jamais la confiance.
Les causes de la violence à l'école résident d'une part dans le surmenage des élèves et d'autre part dans les exigences de l'environnement social. Des études prouvent que les jeunes délinquants sont souvent de mauvais élèves : absentéisme, manque de motivation et d'intérêt, échec scolaire. La consommation d'alcool et de drogue, parfois ajoutée à la délinquance, aux condamnations, pousse certains élèves toujours plus en marge de la société. Ils trouvent alors un soutien auprès de bandes de jeunes au profil semblable.
Rejet de l'école, comportement inhabituel et marginalisation croissante sont des signes auxquels il faut rester attentifs
On peut observer et identifier très tôt chez les jeunes des attitudes signalant une évolution problématique : modifications dans les habitudes alimentaires, troubles nerveux sont souvent le signe d'un changement. Dans de nombreux cas, il suffirait de mesures simples pour aider les jeunes à ne pas se marginaliser. L'identification précoce des problèmes et l'amorce de solutions doit passer par une étroite collaboration entre enseignants, parents et responsables des loisirs.